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18 avril 2025
Après plusieurs semaines d’expression et de transformation, les participant·e·s au projet « Mahatta. Œuvres d’ici, paroles d’ailleurs » ont présenté leur restitution finale au Musée d’Orsay, dans les salles mêmes où se déploient les œuvres qui les ont inspirés.
Né d’un partenariat entre SAMA For All et les Musées d’Orsay et de l’Orangerie, le projet vise à promouvoir l’inclusion et l’insertion professionnelle dans le secteur culturel pour les personnes réfugiées ou primo-arrivantes en France.
Au total, 18 participant·e·s, originaires de différentes cultures et pays, partagent une passion commune pour l’art et pour les métiers de la culture. La majorité d’entre eux subit un très fort déclassement professionnel depuis leur arrivée en France, malgré un niveau de formation élevé (Bac+4/5).
Leurs parcours professionnels sont diversifiés : art, journalisme, cinéma, économie. Tous maîtrisent plusieurs langues en plus du français (niveau A2 à B2), telles que l’anglais, l’espagnol, le russe, l’arabe ou le persan. Ils sont demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA ou étudiants, et ont pris part à cette aventure humaine et artistique.
Encadrés par Florence Chantriaux, formatrice et animatrice des ateliers, ils ont suivi un parcours de 6 sessions, baptisé “ateliers de prise de parole”, conçu pour leur permettre de développer leur aisance à l’oral face à un public… mais aussi face à une œuvre d’art.
Chaque séance a été l’occasion de s’approprier les espaces du musée autrement, de forger leur voix, d’oser prendre la parole, avec force, émotion et justesse.
La restitution finale, fruit et finalité de ces ateliers de prise de parole, a été présentée face aux peintures et sculptures choisies par chacun·e, mettant en lumière tout le cheminement accompli.
Elle a débuté par une interprétation corporelle de l’œuvre – d’abord par imitation, puis en résonance – avant de livrer à voix haute trois mots pour exprimer leur perception. Chacun·e a ensuite récité un poème style “haïku”, écrit et préparé pendant les ateliers, puis a partagé : « J’ai choisi cette œuvre parce que… »
À travers ces prises de parole sensibles, les récits personnels ont résonné dans l’espace muséal. Chacun·e a pris le temps d’écouter l’autre. De s’encourager. De se soutenir. Les histoires se sont répondues, portées par une parole collective, sincère et engagée.
Le public présent — composé de proches, de membres de l’équipe du musée, de professionnel·le·s du secteur culturel — a été profondément touché par la force des performances.